L’inventaire Numérique

Joué ici par un personnage moresque, ce type de luth monoxyle a fait son entrée dans le monde occidental au cours du XIIIème siècle, principalement grâce à son influence sur les cultures arabo-andalouses dans la région du pourtour méditerranéen ou via les Pyrénées.

La vièle à archet est un instrument à cordes frottées largement répandu en Europe au XIIème et XIIIème siècle. Le moine dominicain Jérôme de Moravie la décrit comme ayant cinq cordes. Cependant, cet instrument, qui occupe une grande place dans l’iconographie, présente un nombre variable de cordes allant de trois à cinq.

Voici la « mystérieuse » représentation mentionnée dans l’avant-propos et qui suscita de nombreuses interrogations. En effet, sa forme sans analogue connu a laissé jusqu’ici les chercheurs dubitatifs quant à la possibilité qu’il puisse s’agir d’autre chose qu’une sculpture erronée ou la représentation d’un instrument symbolique. Cependant, cette étude, grâce à la base de données numérique inexistante dans les années 90 et, grâce aux nouvelles technologies, a permis d’apporter de nouveaux éléments de réponse concernant la nature de cette représentation.

Présent dans l’iconographie médiévale dès le VIIIème siècle, le rebec est un instrument à cordes frottées monoxyle. Il possède une caisse de résonance en forme de poire, un dos bombé et un manche. Il est équipé d’une table d’harmonie percée de deux ouïes et est monté de deux, trois ou quatre cordes en boyau mises en tension par des chevillies.