Avant-Propos

Le 8 Mars 2018 et en collaboration avec de Service Régional de l’Archéologie de Bretagne, une équipe du PRIAE dirigée par Julian Cuvilliez et Audrey Lecorgne, a réalisé une série de relevés consacrés à une exceptionnelle sculpture en ronde-bosse datée du premier Age du Fer. Découverte en 1988 par l’équipe de Yves Menez et Claude Le Potier sur le site aristocratique gaulois de Saint-Symphorien en la commune de Paule (22), cette sculpture, datée du second age du fer, présente des attributs inédits. Il s’agit d’un personnage sculpté dans une pierre granitique de type métha hornblendite, vraisemblablement lié à une pratique sacrée proche du culte des anciens. Outre le caractère exceptionnel de cette découverte qui fait parti d’un ensemble de statuaire vraisemblablement lié au culte des anciens, notre intérêt se porte plus particulièrement sur l’attribut que le personnage présente devant lui et qui compte parmi les plus formidables représentations d’instruments gaulois connus à ce jour. Cet heptacorde de type lyre est mentionné à plusieurs occasions dans des textes antiques et connait d’innombrable représentations analogues (bien que moins précises) sur l’avers ou le revers de monnaies et médailles celtique provenant du territoire gaulois.

L’objectif de la mission a eu pour but de réunir une équipe pluridisciplinaire et de placer cet objet sous le prisme des moyens actuels et des nouvelles techniques afin de faire avancer l’état des recherches quant à la musique de l’antiquité celtique. En premiers lieux, nous nous sommes attacher à produire une captation volumétrique et photogrammétrique afin de faire entrer ce patrimoine dans les inventaires numériques, favorisant ainsi son accessibilité à des étudiants, des chercheurs, des professionnels ainsi que des publics du monde entier.

Les différents relevés HD ont également permis l’établissement de nouvelles hypothèses quant à ses possibles fonctions ou encore, les raisons ayant motivé les gaulois, vers -75 avJC, à se débarrasser de ce prestigieux objet de culte dans un fossé, équivalent de nos poubelles d’aujourdh’ui. Ces travaux ont également offert une continuité aux actions précédement menées par plusieurs chercheurs et expérimentateurs (Tinaïg de Clodoré Tissot, Jean-Claude Condi, François Mozer.) sur les terrains de l’organologie antique, de la musicologique et de l’archéologie expérimentale

Enfin, ce travail qui se verra poursuivit jusqu’en 2023 à l’occasion de journées d’études consacrées à l’archéologie expérimentale, aura également permis la production de facsimilés d’une grande précision permettant à plusieurs musées de renouveler leurs discours ainsi que leurs parcours.



LA MISSION

PHASE 1

-ANALYSE MÉTROLOGIQUE
-CRÉATION D’UNE BASE DE DONNÉES NUMÉRIQUE

Effectuer une série de relevés avec les moyens actuels (photographique, numérisation, photogrammétrie, mesures) en vu d’enrichir la base de donnée.

Pour ce faire, nous avons pu compter sur le partenariat du Centre de Ressources Techniques de Morlaix pour la mise à disposition d’un Scanner Crypton -Nikkon et sur la participation de deux de ses ingénieurs en métrologie : Gaël Bourbouze et Sabine Raguénés.


Numérisation 3d

Cette méthode permet de créer une copie numérique d’un objet en utilisant un scanner. Cela permet dans un premier temps d’enrichir les bases de données numériques facilitant le travail à des chercheurs et des étudiants du monde entier. Le document 3D permet une conservation numérique de la géométrie, voire de la couleur, s’il est couplé à une photogrammétrie, ce qui se révèle précieux lorsque certains artéfacts viennent à se dégrader (naturellement, vandalisme, etc.) ou à subir un vol ou une perte. Aussi, le document 3D ouvre de nombreuses perspectives sur le terrain de la médiation par la création de musées virtuels en ligne, de modules de médiations technologiques de type holographiques ou la reproduction de facsimilé. Ici, la numérisation sera réalisée par le scanner Artec™ Spider et permettra de capter la géométrie de l’objet, indispensable à notre étude.

Tracéologie numérique

La numérisation haute définition à permis de révéler des aspects imperceptibles à l’œil nu.